29 mai 2006

rencontre-dédicace au merle moqueur

Chantal Montellier pour Tchernobyl mon Amour, et moi-même pour L'étouffeur de la RN115, tous deux transfuges d'Actes Sud BD, serons samedi 3 juin à la librairie Le Merle Moqueur, 51 rue de Bagnolet Paris XX (01 49 09 08 80) à partir de 16 heures pour faire des dessins sur des livres. ou pas.

26 mai 2006

exposition un regard moderne jusqu'au 17 juin


Je viens de finir 5 portraits que je m'empresserai d'accrocher demain à la librairie.
En fait cette série de portraits était censée être assez simple à faire mais les dessins se complexifiant un peu plus à chaque fois, c'est de plus en plus fastidieux... moi qui croyais me la couler douce pendant l'expo, mais NON, car il faut régulièrement la recharger en nouveautés. et je m'en empresse.
Cette semaine j'ai portraituré John Fahey (ci-contre avec une allegorie de Blind Joe Death, son alter-ego), Dink Roberts, Helena meirelles (la seule toujours vivante), Sam Mc Gee et Robert Pete Williams (ci-dessous).
Dans le film "le Blues entre les dents" de Robert Manthoulis (de 1973), il y a une petite séquence avec Robert Pete Williams, chez lui dans son bled de Maringouin (moustique en cajun) en Louisiane où il avait l'air d'improviser des blues à tout bout de champ, y compris pour rêgler ses comptes avec sa femme qui semble carrément excédée.
Toujours est-il qu' il a un visage qui cumule nonchalament dépit et détachement, une expression unique, que je n'ai pas retrouvé dans d'autres images tirées d'un autre dvd, où il interprète des blues mais de façon très formelle, avec costard et trouille au ventre et application comme quoi on peut se dire qu'il aurait bien voulu s'en casser de son trou à moustiques louisianais. allez comprendre.
Ce film, le blues entre les dents, est sorti chez Doriane films en dvd et c'est une sorte de curiosité qui mêle une intrigue fictionnelle narrant la vie d'un couple, qui a surtout le mérite de situer tout ça dans un contexte socio-historique, et tout ça est parcouru d'images documentaires plus ou moins reliées scénaristiquement où l'on croise Roosevelt Sykes, Bukka White et son voisin Furry Lewis (voilà un quartier où j'aurais aimé habiter), Mance Lipscomb etc...et l'infâme BB King, le seul à ne parler que de fric. Comme quoi ça paie!
J'ai vu un film sur Helena Meirelles une fois au cinéma de Beaubourg mais je ne sais pas si ça existe en dvd ou pas. ce serait bien, car elle est hilarante. Helena é grande!

23 mai 2006

gumbo en ligne


Ce portrait réalisé par l'ami Nicola Moog, représente un trio mythique formé jadis et peut-être en janvier 2002 (si je ne m'abuse) par trois obscurs fantômes adeptes de country nevrotique: Monsieur Verdun (alias le sus-dit), Florian Cash -désormais plus connu sous le sobriquet pénitentiaire de Sing Sing - et moi-même, qui enregistraient en trois jours un album jamais diffusé, rarement entendu. GUMBO.
Les camarades slovènes de Stripburger mettent en ligne quelques titres sur leur site (cf "downloads") ainsi que des sublimes de Monsieur Verdun, telle la poisseuse "Saison des Anguilles". merci.
Et plein d'autres choses passionnantes.

18 mai 2006

gary davis et roscoe holcomb débarquent rue gît-le-coeur


Deux nouveaux petits portraits vont rejoindre l'expo aujourd'hui (finis hier soir).non le type en vert n'est pas William burroughs...















15 mai 2006

photoexposition






Voici quelques photos de l'expo à Un Regard Moderne, prises par un vrai pro de la photographie.impressionnant...

12 mai 2006

nouveautés à l'expo parigote


Ce portrait d'Elizabeth Cotten (une femme qui s'est elle-même prénommée!)ainsi que celui qui suit sont les deux nouveaux petits dessins que j'ai inclus dans mon expo à Un Regard Moderne aujourd'hui (toujours 10 rue gît-le-coeur, toujours Paris VI°, toujours jusqu'au 17 juin...) et que j'ai faits tous les deux dans la journée d'hier. deux dessins dans une journée alors que j'ai glandé comme une amibe le reste de la semaine.

ode au borborygme



JOSEPH SPENCE SUPERSTAR!!
Il y a toujours une mélodie qui éclate, c'est une chanson traditionnelle américaine genre GLORY GLORY ALLELUJAH ou bahaméenne type BIMINI GAL, simultanément déferle une avalanche de basses et c'est incompréhensible parce qu'il n'y a qu'une guitare qui est jouée (synchronisation cérébrale toute particulière, un peu comme se gratter le torse de droite à gauche avec la main gauche tout en se frottant le crâne en circonvolutions de la main droite, essayez voir...). Il tape du pied, il rit...IL GROGNE! (voire quelques envolées de phrases pseudo-rapées un peu style calypso, repris dans le reggae).
En cas de déprime carabinée, ce qui ne m'arrive jamais, j'écoute "happy all the time" de feu- Joseph Spence (le disque est usé), rare et unique guitariste-grogneur bahaméen à être entré dans la postérité voire la Légende pour les quelques molusques tel moi-même qui regretteront un beau jour de ne plus être comme l'est toujours sa musique: VIVANTE. Amen.
Autre disque génial,"Bahamian guitarist" chez le non moins itou label amerloque Arhoolie ,cf aussi folkways.

jade 124U


J'étais abonné à Jade (le fanzine)il y a plus de 10 ans de ça, en 93/94 peut-être.
La revue était passionnante pour ses interviews intelligentes, son fameux TOP VAIN touffu, chroniquant tout ce que le fanzinat de l'époque pouvait produire (et à l'époque, IL PRODUISAIT), pour ses rubriques de disques alambiquées et les auteurs qu'on y découvrait (Bouzard et Druilhe y firent leurs premières armes). le premier numéro que j'ai eu avait Mlle Sunnymoon de Blutch sur la Une. C'était une délectation de le recevoir tous les trois mois. Le passage en kiosques (en 96?? je sais pu) n'a pas démenti sa qualité...à mon avis s'il y a eu un grand moment dans les kiosques franchouillard ces quinze dernières années, c'est au fort de la présence de Jade dans leurs rayonnages surchargés de CONNERIES. Or Jade en a disparu voilà quelques temps...snif.
Cette abscence d'une revue qui aborde la bande dessinée avec une approche plus rédactionnelle et analytique a dû se faire sentir puisqu'on voit fleurir quelques bonnes revues d'analyse ces temps-ci (LE COMIX CLUB ou L'EPROUVETTE plus récemment).
mais foin de nostalgie, car rendant en quelque sorte à César ce qui appartient à César, JADE renaît glorieusement de ses cendres avec ce numéro 124 U sous une nouvelle forme similaire, à la collection "lépidoptère" des éditions 6 pieds sous terre donc (qui ont également sorti une série tv qui a connu un relatif succès dans les amériques)et dont le contenu est axé sur le milieu de la b.d vue par ses auteurs -même et sous forme de b.d, le tout favorisant allègrement l'auto-dérision (un sport inégalement pratiqué dans le microcosme de la bédé indépendante) et devrait paraître 3 fois l'an.
On se délectera d'un bilan sur carrière avorté en cours de route pour la bonne cause de la narration déconnante par Bouzard, un bilan carrément mélancolique pour le coup de Guerse et Pichelin (surtout grace au formidable graphisme de Guillaume Guerse) ou comment s'éteint une série... et d'autres réjouissances, telle cette planche de James@ottoprod, "les aventures de la super idée" qui remet les pendules à l'heure (qui sont les nouveaux potentats). ahah.
On se délectera de retrouver les prochains # de Jade et les livres de 6pieds sous terre en général.
Ah oui, longue vie!

bébé 3000 fuschia power


Bébé 2000 de Caroline Sury (éditions L'association) est le livre qui va énerver son compagnon Paquito Bolino (éditeur du Dernier Cri) ces jours-ci.
Caroline y raconte dans un style purement romancé et MIGNON comment Paquito et elle ont décidé d'un commun accord de mettre au monde un charmant bambin afin de consolider les liens qui les unissent et pour enfin montrer un visage plus conventionnel de leur couple par devers la société...
Aha! mensonges éhontés que voilà! Caroline a fait un enfant dans le dos de Paquito qui pique des crises de nerf à toutes les pages (c'est très réaliste pour ceux qui le connaissent), le dessin est à la fois tranchant et faussement naïf et ce récit est un défi à toute conception mièvrasse de la conception (justement): ça pisse, ça chie, ça saigne, ça vomit, ça pleure, ça gueule (ça c'est sûr).et c'est bon!
Peut-être qu'en fait ça l'énerve pas plus que ça ce livre, Paquito.
De toutes façons il est toujours énervé. héhé.

10 mai 2006

les affres de la critique bd





hin hin, aigri diront certains!

9 mai 2006

immigration subie

Qui est l'abruti qui a laissé entrer la famille sarkozy en france?

8 mai 2006

exposition à un regard moderne



Mon exposition débute aujourd'hui même à la librairie Un Regard Moderne à Paris (voir adresse ci-contre). Hier avait lieu l'accrochage fort accrobatique, juché sur les piles de bouquins à stabilité incertaine mais c'est bien. c'est bien le seul exercice un tant soit peu sportif que je m'autoriserai dans l'année.

je suis passé jeter un oeil cet après-midi et je me dis que le fait que ce soit un jour ferié explique qu'il n'y ait pas eu foule, mais bon.

La dernière fois que j'avais exposé là-bas remonte à heu...5 ans? ouaip. ça avait plutôt bien marché ainsi étais-je parti en villégiature à la nouvelle orléans avant qu'elle ne soit submergée par la convergence de deux cataclysmes: l'ouragan katrina et les ingénieurs à l'origine de la digue du lac ponchartrain...

Bref. j'ai mis quelques originaux tirés de mon livre l'étouffeur de la RN 115 paru en janvier dernier chez Actes Sud BD (j'en avais déjà exposé une partie à la librairie Super-héros en janvier.


(la version anglaise est par ailleurs en voie de réalisation actuellement chez fantagraphics books - et apparemment prévue pour septembre 2006 sous la traduction qui s'avère brillante de Kim Thompson qui va me faire passer pour un type très malin aux états-unis- mais on a encore du boulot. pochette provisoire ci-dessous)
Mais bon, j'ai également fait une série de dessins (dont certains sont expurgés d'une expo que j'ai fait en mars avec et sous l'impulsion de mon ami et néanmoins camarade de languedeputage favori, j'ai nommé Nicola Moog en la MJC St-Epvre de Nancy.un endroit fort sympathique, pas franchement architecture Z.E.P. voyez dans le genre.c'était une belle expo à deux en outre, j'espère pouvoir inclure des photos ici un de ces jours) et des peintures. ça faisait longtemps que je ne m'étais pas mis à faire une série de peintures, ce qui demande une certaine discipline. mettre le minimum, je suppose. c'est pas gagné.

Ci-dessus, un portrait de feu-Preston Fulp, qui ne se définissait pas lui-même comme un musicien mais comme heu..."scieur" (comment est-on censé appeler quelqu'un qui travaille dans une scierie?), mais jouait de la musique pour des fêtes rurales. dans une pièce il jouait des blues pour les noirs, dans l'autre du hillbilly pour les blancs.

Il a sorti un disque dans sa vie, "sawmill worker" par le label music maker qui est en fait une organisation bénévole qui sort des disques de plusieurs musiciens plus ou moins traditionnels, plus ou moins de blues du sud des etats unis (et surtout de caroline du nord comme preston fulp si je ne m'abuse), precious bryant, algia mae hinton ou feu-carl rutherford ont sorti des disques géniaux chez eux.

outre que le disque de fulp est tout à fait touchant - si je puis me permettre cette mièvrerie- voix de falsetto contre piedmont fingerstyle guitar ultra brut (ça rappele Scott Dunbar un peu) son expression sur la pochette du disque m'a pas mal fasciné d'où le portrait. c'est d'ailleurs le premier portrait en peinture que je fais. je remarque que la plupart du temps sur une photo d'une personne de face, il y a toujours une moitié du visage qui dit bonjour et l'autre qui dit au revoir -si je puis me permettre de faire le malin avec des formules à deux balles. mouaip.

d'autres portraits, sont ceux de Dock Boggs -le plus grand bluesman de tous les temps- et de Hobart Smith (dont c'est le deuxième portrait que je dessine) -le plus grand banjoiste dissonant de tous les temps- qui sont ci-dessous et faits à la carte à gratter couleurs.mais bon là, tous ces types je pourrais en reparler, pasque faut pas déconner... et je le ferai.