8 mai 2006

exposition à un regard moderne



Mon exposition débute aujourd'hui même à la librairie Un Regard Moderne à Paris (voir adresse ci-contre). Hier avait lieu l'accrochage fort accrobatique, juché sur les piles de bouquins à stabilité incertaine mais c'est bien. c'est bien le seul exercice un tant soit peu sportif que je m'autoriserai dans l'année.

je suis passé jeter un oeil cet après-midi et je me dis que le fait que ce soit un jour ferié explique qu'il n'y ait pas eu foule, mais bon.

La dernière fois que j'avais exposé là-bas remonte à heu...5 ans? ouaip. ça avait plutôt bien marché ainsi étais-je parti en villégiature à la nouvelle orléans avant qu'elle ne soit submergée par la convergence de deux cataclysmes: l'ouragan katrina et les ingénieurs à l'origine de la digue du lac ponchartrain...

Bref. j'ai mis quelques originaux tirés de mon livre l'étouffeur de la RN 115 paru en janvier dernier chez Actes Sud BD (j'en avais déjà exposé une partie à la librairie Super-héros en janvier.


(la version anglaise est par ailleurs en voie de réalisation actuellement chez fantagraphics books - et apparemment prévue pour septembre 2006 sous la traduction qui s'avère brillante de Kim Thompson qui va me faire passer pour un type très malin aux états-unis- mais on a encore du boulot. pochette provisoire ci-dessous)
Mais bon, j'ai également fait une série de dessins (dont certains sont expurgés d'une expo que j'ai fait en mars avec et sous l'impulsion de mon ami et néanmoins camarade de languedeputage favori, j'ai nommé Nicola Moog en la MJC St-Epvre de Nancy.un endroit fort sympathique, pas franchement architecture Z.E.P. voyez dans le genre.c'était une belle expo à deux en outre, j'espère pouvoir inclure des photos ici un de ces jours) et des peintures. ça faisait longtemps que je ne m'étais pas mis à faire une série de peintures, ce qui demande une certaine discipline. mettre le minimum, je suppose. c'est pas gagné.

Ci-dessus, un portrait de feu-Preston Fulp, qui ne se définissait pas lui-même comme un musicien mais comme heu..."scieur" (comment est-on censé appeler quelqu'un qui travaille dans une scierie?), mais jouait de la musique pour des fêtes rurales. dans une pièce il jouait des blues pour les noirs, dans l'autre du hillbilly pour les blancs.

Il a sorti un disque dans sa vie, "sawmill worker" par le label music maker qui est en fait une organisation bénévole qui sort des disques de plusieurs musiciens plus ou moins traditionnels, plus ou moins de blues du sud des etats unis (et surtout de caroline du nord comme preston fulp si je ne m'abuse), precious bryant, algia mae hinton ou feu-carl rutherford ont sorti des disques géniaux chez eux.

outre que le disque de fulp est tout à fait touchant - si je puis me permettre cette mièvrerie- voix de falsetto contre piedmont fingerstyle guitar ultra brut (ça rappele Scott Dunbar un peu) son expression sur la pochette du disque m'a pas mal fasciné d'où le portrait. c'est d'ailleurs le premier portrait en peinture que je fais. je remarque que la plupart du temps sur une photo d'une personne de face, il y a toujours une moitié du visage qui dit bonjour et l'autre qui dit au revoir -si je puis me permettre de faire le malin avec des formules à deux balles. mouaip.

d'autres portraits, sont ceux de Dock Boggs -le plus grand bluesman de tous les temps- et de Hobart Smith (dont c'est le deuxième portrait que je dessine) -le plus grand banjoiste dissonant de tous les temps- qui sont ci-dessous et faits à la carte à gratter couleurs.mais bon là, tous ces types je pourrais en reparler, pasque faut pas déconner... et je le ferai.